S’il y a un sujet qui met tout le monde d’accord, toute couleur politique confondue, c’est bien celui de la GPA, dont le principal argument contre est la marchandisation du corps de femmes et le trafic de bébés qu’une telle pratique entraînerait nécessairement. À quoi se rajoute l’intérêt supérieur de l’enfant, argument asséné en plus du reste par toutes les droites, extrême ou non.
Mais qu’en est-il réellement ? Et quid de la parole des enfants alors que tant de spécialistes auto-proclamés de la famille homoparentale leur dénient toute parole ?
Pour en parler dans cette émission, Gilles, papa avec son mari de deux petits garçons conçus par GPA au Canada et Marie-Christine, elle-même canadienne, chercheuse et doctorante qui réalise une étude croisée entre le Québec et la France dont l’objectif est de mettre en avant la parole des enfants de papas gay conçus par la GPA.
Ci-contre : Sarah amène sa servante à Abraham, dessin de Ferdinand Bol (17è siècle).
Les textes anciens évoquent la maternité de substitution qui semble bien avoir été une pratique admise que l’on rencontre à travers deux récits dans la Genèse. La première occurence, c’est la naissance d’Ismaël, fils d’Abraham (et non pas de Joseph comme le dit par erreur l’animateur dans l’émission) La femme de ce dernier, Sarah, ne pouvant avoir d’enfants lui propose de passer la nuit avec sa servante Agar et de cette relation naitra effectivement un fils.
Ci-dessus : logo de l’APGL, Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens (pour l’accès au site, clic sur le logo).
Deuxième exemple : Rachel est stérile mais veut un enfant et dit à son mari Jacob, « prends ma servante Bila. Unis-toi à elle pour qu’elle ait des enfants. Je les adopterai. Alors, par elle, j’aurai des enfants aussi » . Et c’est ce qui se passe. « Dieu m’a fait justice. Il m’a écoutée et donné un fils à moi aussi « , conclut Rachel.
À noter que dans les deux cas les mères porteuses sont des servantes qui n’ont pas le choix et se voient imposer la maternité de substitution.
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