Avec Romain Vallet, journaliste, Stéphane Caruana, rédacteur en chef du journal Hétéroclite (au téléphone) et Fabrice, nous avons parlé de la nouvelle formule d’Hétéroclite, désormais un bimestriel qui passe de 32 à 52 pages : ce qui change, ce qui reste, ce qui est nouveau ; mais aussi d’un article de Romain, toujours dans le numéro de rentrée d’Hétéroclite, sur le documentaire « Disclosure » qui explore l’histoire de la communauté trans et de ses représentations dans le 7ème Art ; de l’injonction vestimentaire faite aux femmes à travers la chronique de Fabrice qui s’est basé sur le film « Mignonnes », actuellement en salle, pour amorcer le sujet.
Cliquer sur le titre du journal Hétéroclite ci-dessus pour aller vers l’article de Romain Vallet : « Avec sa liste d’agresseurs présumés, le CFL fait polémique ».
Photos ci-dessous : une photo du film « Mignonnes », l’affiche de Disclosure._Cliquer ici pour télécharger le n°155 de Hétéroclite_
Par ailleurs voilà un sujet que nous abordons avec nos invités depuis plusieurs émissions et qui mérite un petit développement, du fait de l’importance qu’a prise la Pride depuis de nombreuses années dans la vie militante et associative LGBTI, et qui pourrait se résumer en une seule question :
La Marche des Fiertés lyonnaise 2020 aura-t-elle lieu ?
On peut en effet se poser la question au vu des évènements récents, et cette question tout le monde se la pose et pour beaucoup la certitude est que la réponse est bel et bien : NON ! On connait la crise sanitaire actuelle qui a conduit à l’annulation de nombreux évènements. Pourtant, le Collectif des Fiertés en Lutte, le CFL, pourrait presque se sentir en droit d’être soulagé si la Préfecture annulait la marche qui à l’heure de cet article est toujours autorisée pour le 24 octobre 2020 dans les rues de la capitale des Gaules. En effet, le CFL qui a succédé à l’équipe de la LGP Lyon (le bureau de celle-ci ayant démissionné en masse l’an dernier suite à l’échec de la Marche 2019 et de la remise en question interne qui s’en est suivie) a du mal à trouver sa place au sein du microcosme militant lyonnais. Peut-être la volonté de revenir à une marche plus originelle, mettant en avant les différentes composantes de la communauté LGBTI dont certaines ont été laissées pour compte pendant de nombreuses années, une marche sans chars et sans strass, agace-t-elle plus d’un ou d’une militante associative ? Puis l’affaire de la « liste des connards » (voir le lien vers l’article sur Hétéroclite) est venue apporter de l’eau au moulin des plus vifs détracteurs du nouveau collectif organisateur de la marche et a semé le trouble quant aux agissements du CFL,même parmi leurs supporters (entraînant le départ du collectif de plusieurs adhérent.e.s et l’annulation successive de leur AG suite à la défection des lieux qui devaient accueillir leurs assemblées).
Devant le manque d’adhésion de la part des associations lyonnaises, mais aussi l’inconnu que constitue une nouvelle forme de marche, sans chars musicaux, fédérateurs de fête et de paillettes, avec des cortèges en non-mixité choisie, ce qui devrait décontenancer également plus d’un des habitué.e.s de la marche, on peut se demander à quoi pourra ressembler la Marche des Fiertés 2020 à Lyon, si toutefois celle-ci a lieu ! Pour l’heure le CFL qui doit encore définir son mot d’ordre lors de l’AG qui doit se tenir sur Zoom le 12 octobre, envisage de remplacer la marche dans les rues de Lyon par un village associatif qui se dresserait Place Bellecour. Affaire à suivre donc.
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